Quelques mois après son retour sur la scène du Café Central à Bruxelles, Gandhi a effectué son “ vrai “ premier concert depuis de trop longues années. Si le Café Central était l’échauffement, le Botanique était le retour à la compétition. Sold out le premier soir, une deuxième date ajoutée, le public aura vite répondu à cette question que se posait Gandhi il y a à peine quelques mois : “ qui a encore envie de voir Gandhi en concert en 2023 ?”
Entré sur Abstraction, Gandhi rendra hommage à toutes les périodes de sa carrière, des Préliminaires à Germinal, en passant notamment par Texte Symbole, album sorti sous le nom de G.A.N., qui comprend aussi de belles pépites comme “ Je dors bien”. Même Ying/Yang, l’album disparu des plateformes, a été cité par l’artiste. La célébration était totale.
A titre totalement subjectif, quelques moments de la soirée peuvent-être mis en avant : “J’ai 13 ans” en piano/voix, l’enchainement de “Erreur fatale/Ma femme/Steak frites” sans oublier les titres préférés du public “Effet boule de neige” avant de finir la soirée en apothéose sur “Affolant”.
L’événement semblait presque réservé aux fans convaincus de l’artiste, “ aux intimes “ comme il les nomme. Pendant 1h30, toute la salle a chanté d’une seule voix les couplets classiques de Gandhi. C’est ce qui marque particulièrement dans ce type de concerts : absolument toute la salle connait et chante les paroles de chaque chanson. Tout le monde a le sentiment de vivre un moment marquant. L’ambiance est à la fête et à la réunion, difficile de dire qui était le plus heureux entre l’artiste et son public.
Sur scène, Gandhi ne se loupe pas, tout est dans les temps, brut, juste, vrai. Un vrai concert de rap (et certains devraient en prendre de la graine). Un weekend au Botanique aura suffi au Roi des Belges pour reprendre sa couronne. Et il n’est pas rouillé, loin de là.