L’incontournable James Deano est revenu sur toute sa carrière dans le rap belge. Du groupe Profil Bas, au maxi Branleur de Service, en passant par le fils du commissaire et jusqu’à sa mutation vers l‘humour, Deano a décrit toutes les étapes de sa carrière dans le dernier épisode de L’Augmentation.
Tout commence à Waterloo, le jeune Olivier découvre Rocca de La Ciqua. Il mime ses rimes, ses flows et tombe amoureux du hip-hop. Il se rapproche d’un certain Kid Creme, et au fil des bokland night il intègre le crew Profils Bas avec lequel il pose ses premiers textes.
Le blaze est choisi, d’abord Nardino, ça sera James Deano, et c’est en solo qu’il délivre son premier maxi Branleur de Service qui lui donne une petite renommée en Belgique. Il enchaîne des morceaux sur les meilleures mixtapes du pays. Son style est singulier, il martyrise tous les micros de la Belgique
Le début des années 2000 est marqué par l’ère des mixtapes en Belgique. Un nombre incalculable de disques réunissant les meilleurs rappeurs de l’époque voient le jour. Deano fait de nombreuses apparitions qui lui permettent de montrer l’ensemble de son art. Les Gens d'armes de DJ HMD, Exceptions à la règle de HKAR, Dans ta rue, La Face C autant de mixtapes qui ont marqué le public, et où chaque apparition de James Deano est scrutée.
Il finit par signer avec Because Music, et sort son premier album
Le fils du commissaire avec son beatmaker Orphéo et sur lequel on
retrouve Diam’s. L’album est poussé par le single les blancs ne
savent pas danser. Raz de marée, ce single lui ouvre les portes de la
célébrité. Cependant, le disque ne se résume pas à ce simple single, il réunit
de nombreux morceaux avec du fond tels que Loin de la vérité.
Longtemps résumé à un rappeur drôle ou potache, il sait montrer qu’il est réellement
un très bon rappeur avec des textes profonds et un flow si singulier.
Une pause s’impose après ce premier disque, Deano s’intéresse à
l’humour et délaisse le rap pendant quelque temps. C’est plus tard qu’il
reprend du service avec des freestyles et un second album. Et avec des morceaux comme Les terrasses
ou Cash-Money, il arrive à marquer une autre génération.
Son style si singulier est encore présent.
C’est dans l’humour qu’il se concentre par la suite. Il commence les
one-man shows et fait de nombreuses apparitions à la télévision belge. Lui qui
se comparait à un humouriste en 2003 dans une vidéo, il a réussi à se libérer
du rap et voguer vers d’autres d’horizons.
Pourtant, le rap n’est jamais très loin. Quand il s’agit de croiser le
micro avec Senamo, ou bien de ressortir un EP en deux parties entre 2023 et
2024, Deano prouve encore et toujours qu’il est un rappeur d’exception. Il ne supporte
pas les codes, et souhaite faire ce qu’il veut. Toute son histoire dans le dernier
épisode de L’Augmentation.