Rien qu’en partant de ce postulat, on a les forces et les faiblesses du projet. La liste d’invités est impressionnante, et leur diversité offre au projet sa plus grande qualité : il est riche. De toutes sortes de raps, on a toutes sortes d’ambiances qui collent plus ou moins bien ensemble. Difficile d’imaginer qu’un son comme ‘Les Professeurs’ (avec Freeze Corleone et Seth Gueko) suit ‘Flemme’ (avec Lefa). Ce que vous allez aimer sur le projet dépendra complètement de votre genre de musique. Et évidemment, cette explosivité et ce mélange de style ne plaira pas à tout le monde.

Cette stratégie de ne pas s’enfermer musicalement est raccord avec le personnage de Vladimir Cauchemar. Clairement, le but ici n’est pas de plus se dévoiler, mais de garder cette aura et de faire du masque une figure intemporelle et mythologique.

Malgré ça, plusieurs morceaux se démarquent du projet.

‘Blizzard’ avec le fantastique Benjamin Epps est sans aucun doute un des meilleurs sons de l’album. Le texte, la forme, l’instru, tout y est. Brr (avec Laylow, Rim'K & Asdek) et Bloccc (avec RK qui reprend le refrain de Double Je de Christophe Willem) fonctionnent dès la première écoute. Les ‘interludes’, Akumu no hajimari et Encore, offrent une pause bienvenue après des chansons parfois trop chargés.

On est vraiment ici sur un projet de producteur. L’instru n’est pas ici pour soutenir ou s’effacer face au rappeur, elle vient arracher sa place comme si elle était l’artiste de l’album. On pourra lui reprocher son côté envahissant voire bruyant, mais chaque morceau se distingue suffisamment des autres que pour mériter une bonne écoute.

Retrouvez Blizzard, avec Benjamin Epps, en playlist Dter !

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Le 07/06/2021 par Valentin MATTELAER